Dans une forêt des Carpates, des créatures simiesques sont chassées par les locaux, guidés par des légendes haineuses et antédiluviennes.
La légende d'Ochi se construit sur une base ultra, mais alors vraiment ultra classique : une enfant socialement atypique trouve un animal blessé, se liant d'amitié avec lui, et décide d'aller le rendre aux siens avant que sa propre famille ne le tue. Et cette dernière part à sa recherche avec la ferme intention de ne ramener que l'enfant.
Seule la signature A24 permet de différencier ce film d'une production classique américano-hollywoodienne : l'action se déroule en Europe de l'Est, l'animal est une création fantaisiste et il y a un côté fondamentalement décalé, porté avec toujours la même aisance par les très décalés Willem Dafoe et Emily Watson. Il est vrai que la photographie sublimissime et les décors magnifiés en font un conte pur, visuellement éblouissant, renversant, mais la profonde dichotomie qui existe entre le fond et la forme, couplée à un scénario qui cherche à déstabiliser à tout prix, ne laisse pas une sensation foncièrement toujours agréable, comme une impression de lassitude.
NOTE : 10-11 / 20