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Le labyrinthe : Le remède mortel
Budget = 62 M$
BOX OFFICE France = 1 141 / 109 285 - 751 000 - 2 847 000 entrées
BOX OFFICE USA = 24,2 / 58,0 M$
BOX OFFICE Monde = 288,3 M$
 

Un troisième et dernier opus notablement en panne d'imagination. Coincé entre un film de zombies post-apocalyptique et un Mad Max, Le labyinthe 3 brasse de multiples influences mais les recrachent assez maladroitement. C'est d'autant plus dommage que le film se hisse au-dessus d'une série B moyenne, continuant à explorer plus en avant -mais peut-être pas assez- un univers d'anticipation vraiment attrayant et aux possibilités multiples. Mais voilà : dans cette belle enveloppe idéologique, derrière le travail d'un réalisateur qui est constamment en progression, cette fois prenant un plaisir communicatif (voir les jolies transitions), il y a un scénario qui est préjudiciablement à la traine. Ce n'est pas tant l'ensemble, film d'aventure futuriste haletant, sympathique et très plaisant à regarder, ce sont plutôt de trop multiples scories scénaristiques qui rabaissent l'histoire dans ce qu'elle a de moins bon. Depuis de trop nombreuses et caricaturales facilités d'écriture (le train qui s'arrête pile poil là où sont cachés les complices ; l'entrée dans la ville et dans la forteresse beaucoup trop aisée ; nombre de scènes qui finissent trop heureusement / naïvement) jusqu'en un manque gênant de subtilités : la scène du bus vous emporte avant de finir en eau de boudin improbable. Entre tout cela il manque de véritables et touffus enjeux : 80 % de l'histoire se concentre sur le sauvetage du prisonnier, le virus n'ayant finalement qu'un rôle trop anecdotique ; de plus la description de cet El Dorado reste succincte et il manque une trame plus forte, une double lecture plus aguicheuse et fine. On trouvera par ailleurs quelques incohérences (il suffit d'avoir un costume de flic pour entrer dans le bâtiment imprenable), beaucoup trop de choses prévisibles (outre les fins de scènes, on remarquera que ceux qui doivent mourir, meurent) et surtout un manque de grandes scènes pour en faire oublier ses défauts et le transformer en un B-movie solide. Il y aurait bien la séquence où un personnage principal meurt d'un coup de 9 mn, mais il faut éviter d'y regarder de trop près : une arrivée étrangement invisible au 3ème protagoniste et une balle qui stoppe nette sa course dans un corps. Travailler cette révolution latente aurait été un angle d'approche des plus louables : la citadelle représente assez bien nos nations d'aujourd'hui, se repliant égoïstement sur elles-mêmes ; pourquoi ces rebelles n'entrent-ils pas plus doucement en son sein, puisqu'ils en ont la possibilité, et ne sabordent-ils pas Wicked de l'intérieur plutôt que de tout détruire au risque de mettre à mal ce petit paradis et tuer des innocents, desservant ainsi leur cause ? Peut-être que je me suis trop posé de questions à propos de ce film...

NOTE : 8-9 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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