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Identity

James MANGOLD
(13-14)

Nous voilà embarqué sur un polar noir de noir, 11 victimes et autant d'assassins potentiels, un déluge de pluie et de tonnerre, une nuit des plus sombres, un motel isolé et emprunté à Hitchcock (vous avez reconnu le rideau de douche ?). Mangold ne ménage pas le spectateur, sa caméra est aussi violente que les crimes perpétrés, sa poisseuse au possible, son scénar obscur et très attrayant (bien que les plus tordu d'entre vous -moi, donc- aurons trouvé l'assassin sans le moindre doute) et des personnages aussi fascinants qu'énigmatiques, et dont on peut se demander qui n'a pas le profil du tueur. Et pourtant il s'avère que ce film n'est pas un polar du tout. Et que l'assassin on s'en bat les c... Oh, non : c'est un film bien plus complexe que celà, une oeuvre à la franche limite du fantastique (déjà bien ancré entre horreur, fantômes et autres choses moins avouables et plus crédibles), où la psychologie l'emportera sur tout, où les mystères qui entourent chaque personnage, notre attention entièrement portée à les découvrir, bref, tout le processus mental que l'on s'épuisera à user s'avèrera, de toutes façons, inutile. A trop regarder où il ne faut pas on s'égare... vous voilà prévenu. Je n'ai pour ma part qu'un regret (outre d'avoir décoder qui est l'auteur du massacre et quelques clés un peu faciles sur certains personnages...) à propos de cette oeuvre jamais prétentieuse et vraiment envoûtante et remarquablement faite : la fin. Le scénariste se refuse à abandonner son polar et fait peut-être un pas de trop vers la résolution d'une énigme et ses pseudos conséquences.