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Hostel

Eli ROTH
(6-7)

Surfant sur la mode "Saw", profitant d'une grande liberté de ton (sex, drug & gore) qui n'avait que rarement droit de citer sur grand écran, voici Hostel. Rappel de l'idée : faire un slasher plus adulte et plus trash ; surtout plus trash. Hélas le naturel revient vite au galop : comme dans Cabin fever, c'est la mollesse du réalisateur et du scénario qui saute aux yeux dans la première grosse moitié du film (oter le passage à Amsterdam et vous n'enlever rien au film). Pourquoi ne pas s'être dirigé vers l'idée maitresse du film (des gens qui paient pour assouvir le pire de leur fantasme), créer un suspens à partir de cela ? Non : ici, le seul intéret est de montrer une accumulation de scène particulièrement immonde (FX parfaits, merci (K)NB), de développer une oeuvre sur la torture, comme le firent déjà en leur temps les films gores italiens ou, il y a peu, les films allemands. Mais voilà, le démarrage soporifique du produit anestésie preque totalement l'impact de ses scènes sans âme malgré leur côté extrême et ultra perverses. Alors, à force d'être trop poussif (les titulaires de l'AFPS en rit encore !), le naturel est maintenant remplacé par le grand-guignol, là où le réalisme, la crédibilité auraient eu un tout autre impact. Finalement nous avons droit à un survival très creux, sans accroche, qui caricature l'Europe de l'est de façon abusive et n'exploite pas intelligemment son sujet.