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Evangelion 3.0+1.0 : Thrice upon a time
Hideaki ANNO
Budget = - M$
BOX OFFICE France = - entrées
BOX OFFICE USA = 0,321 / (0,811) M$
BOX OFFICE Monde = (93,7) M$
 

Une conclusion avec les moyens de ses ambitions : quand on connaît les galères financières qu'a connu l'auteur sur la série originelle... Belle revanche ! La mise en image est littéralement époustouflante, le crayonné exceptionnel ; on atteint ici le sublime. Renversant de beauté, de diversité et d'idées toutes plus extraordinaires les unes que les autres.
Comment conclure l'un des trois plus importants animes de l'histoire ? On commence par un résumé partiel, très partiel, de près de 4 minutes avant de retrouver nos personnages. La NERV se reconstruit, Shinji et Rei refont surface et retrouvent Asuka après le quasi-troisième impact, mais ils ont quelques peu changé, surtout Rei : elle a absolument tout oublié de qui elle était...
Cette fois l'organisation est déterminée à détruire la dernière base de la NERV afin d'éviter un éventuel 4ème impact.
C'est un univers post-fin du monde, toujours foisonnant, dans lequel on se replonge avec un plaisir incontestable, et c'est toujours la profondeur et l'intensité des protagonistes qui nous séduit. Philosophiquement on est absorbé par ce drame planétaire et humain abordant une multitude de thèmes. Anime sexué, formidablement violent, mais surtout animé par une réflexion théologique : même si ce 3.0 se répète un peu et perd en réflexion méta ce qu'il gagne en mecha.
J'exagère : la dernière heure reprend le thème du transhumanisme déifié, reprenant la structure de la série pour s'achever en apothéose. Se focalisant sur un flamboyant plaidoyer à l'égard des relations humaines, ces liens infimes qui unissent l'humanité.
Ca reste et restera une saga au ton unique qui, au-delà des notions de métaphysique, s'achève sur un plan... étonnant.

NOTE : 15-16 / 20

Analyse de la série :

De loin l'anime le plus ambitieux jamais réalisé, Evangelion se situe au-delà de tous les mots que je pourrais lui appliquer. Passant avec une aisance déconcertante de l'intime à l'universel, de l'introspection à la métaphysique, c'est en chacun de nous qu'il prendra réellement vie, bien au-delà de tous les thèmes abordés, ouvrant ses fameuses portes de la perception si chère à Aldous Huxley (et à Jim Morrison). C'est du conflit entre l'infiniment petit et le prodigieusement grand que naît, non pas une dichotomie, mais un lien indéniable et inaltérable, un lien intrinsèque entre l'homme et l'univers.
Le rêve d'une Humanité, comme une seule entité, l'Homme comme un être issu du Divin, unique, immuable ; évolution essentielle de l'espèce humaine avant son extinction que de se rapprocher de cette divinité qui nous a créer à son image. Evangelion sublime la thématique du transhumanisme, se l'approprie totalement et, surtout, traite de la fin de l'humanité sans sombrer dans un vulgarisme christique.
Et ceci sans évoquer l'imagerie mis en place par son incroyable auteur, ce mélange entre la chair et le métal, ces chairs molles, malléables à souhait, tombant comme de vulgaires vêtements, ses corps qui se métamorphosent de façon kafkaïenne, ces giclées sanguinolentes et esthétisantes au possible. Une métaphore de l'union entre le corps et l'esprit. Des corps qui s'unissent au Divin dans une quête métaphysique où les symboles de la croix sont nombreux et le terme "Ange" loin d'être innocent.
Evangelion est une œuvre douloureuse, puissante et qui possède ce don rarissime de vous mettre dans un état second (j'ai regardé le final deux fois de suite !). Il nous renvoit, à travers son héros, au questionnement quant à notre rôle à jouer sur cette Terre...
Abyssal, littéralement renversant. Éblouissant. Un chef-d'oeuvre absolu.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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