Elio cherche sa place dans ce monde, alors il lève la tête vers le ciel.
Les mystères de l'univers face à nos drames tellement terre à terre : Elio rêve aux aliens ? Ca tombe bien : il va bientôt se faire embarquer dans une aventure spatiale.
L'inévitable bon point de Elio, vous l'aurez sans doute deviné, c'est une nouvelle fois l'animation, propremment démentielle, notamment ces nombreux points de détails qui font toute la différence avec les autres productions (jusqu'à la respiration des personnages), ainsi qu'une réalisation aux petits oignons. Un régal pour les yeux ; ou presque...
Elio nous narre le récit d'une congrégation pacifiste d'aliens, genre space-ONU, qui se retrouve subitement en danger face à un potentiel candidat très hostile. Même si l'on distingue sporadiquement une métaphore politique un peu tiède -le président vindicatif et militarisé qui recherche de la légitimité- c'est également à ce niveau que le scénario pèche. Car il est franchement incapable de rebondir sur son univers plein de possibilités, de nous happer au-delà de l'intrigue principale et, justement, de trouver une trame plus convaincante, plus profonde et moins attendue.
Elio s'avère être à 80% une petite folie visuelle sans limite aucune, avec toutefois une forte tendance à la surcharge colorimétrique et à la gratuité (on ne saura et n'apprendra absolument rien des autres E.T.). Pour le reste il est drôle et émouvant à 10% et, concernant les 10% restant, il pose une morale déjà toute écrite en introduction : "Il faut savoir rester tel que l'on est, et non pas se plier à ce que les autres voient en nous".
Peut-être le Pixar le moins adapté à un public plus mature...
NOTE : 12 / 20