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Le coin fantastique
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District 9
Budget = 30 M$
BOX OFFICE France = 2 211 / 114 122 - 474 000 - 1 109 000 entrées
BOX OFFICE USA = 37,4 / 115,6 M$
BOX OFFICE Monde = 210,8 M$
 
Ce film peut paraitre un peu "à la mode", mais il signe le retour du véritable film de SF politique, celui-là même qui nous manquait cruellement : l'accueil d'étrangers sur un territoire national, dans des camps puis des ghettos, le racisme quotidien et banal ("les crevettes"), les perturbations sociales, l'inquiétude dûe à l'incompréhension, la criminalité latente...etc. Tout les pays situés au nord du globe connaissent cela par coeur. Si ce film est plein de qualités, notamment des FX qui ne font jamais cheaps (les aliens eux-mêmes et le robot final), une technique documentaire qui va parfaitement avec le sujet, technique doublée d'une réalisation avant tout percutante mais très réussie, de nombreux détails laissés de côté afin de ne pas lèser l'imagination du spectateur (comment ont-ils décodé le langage ? Quel est leur culture ?), il n'en reste pas moins que quelques défauts font surface. Essentiellement au niveau du scénario : celui est vraiment mal équilibré, entre la trop longue scène de l'émissaire officiel, déplaceur de population et dont l'humour parait assez saugrenue dans une telle situation, une sorte de one man show un peu plombé, et des scènes un peu courtes (surtout celle de "l'hopital"), tout comme une partie de l'intrigue restant assez B-movie (on imagine très bien ce qui va advenir de ce pauvre homme et les intentions des E.T. deviennent vite claires), ayant du mal à nous surprendre réellement ; mais c'est sans doute parce que l'intéret est ailleurs : dans le travail sur le côté réaliste de l'oeuvre, notamment la transformation du héros, très humanisée, un peu à la manière du sublime Moi, zombie. Mais le scénariste nous fait très bien ressentir la dualité que l'on peut éprouver face à ces étranges "personnages", aux moeurs différentes des nôtres et que l'on ne connait pas (l'absence de détail n'est donc en rien fortuite !) : doit-on avoir pitié d'eux parce qu'ils sont traités sans égard ? Doit-on se méfier d'eux parce qu'ils fabriquent une arme (de destruction massive...) et qu'elle a l'air aussi dangereuse qu'ils le sont ? Une belle réflexion qui va bien plus loin que nombre de films... sans extraterrestres ! Et je parlerais enfin qu'aux fans purs et durs de Jackson : le gore giclant et l'emploi assez violent d'un animal (un cochon cette fois, histoire de foutre la paix aux moutons et autres mouettes !) les renverront au tout premier film du maitre, Bad taste ; un clin d'oeil ?

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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