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Destination finale 5

Steven QUALE
(5)

Depuis le temps... la seule surprise du scénario des "Destination finale" tient bien évidemment à la façon dont les pauvres créatures seront massacrés. Le fond est strictement le même, à la virugule scénaristique près, et ce depuis maintenant 5 épisodes. Mais justement : peut-on encore être surpris à ce stade ? Qu'attend-on d'autre sinon un pur spectacle horrifico-gore, un brin de suspens dans les rouages des scènes chocs, un peu d'humour (le gimmick autour de la sublime chanson "Dust in the wind"), un réalisateur qui met tout cela bien en avant et une certaine façon de se rassurer en sachant que l'on sait très bien à quoi s'attendre ; et au milieu de tout cela un brin de psycho très, très sommaire (parce qu'il faut bien que les personnages causent...), quelques personnages sympas mais surtout aucune mise en abîme ou réflexion sur la mort, la vie ou le destin. Il faut donc que ce soit le plus énorme possible, le plus "pop-corn" possible, à l'image de la 1ère séquence, très film catastrophe, choc, dégueu et trashouille. En clair il ne nous reste évidemment qu'à noter les scènes à fort potentiel de macchabées et d'effets spéciaux, la chorégraphie de chaque mort -qui sont toutes mises en scène de la même façon- et la chute censée être novatrice ; mais cette fois le manque d'inspiration pèse son poids (hors mis le décès étonnant de la gymnase) et la fin est carrément ennuyeuse à force de ronronner et ne savoir qu'inventer. Soit l'on n'oublie pas que ce film est d'un banal confondant, ancré dans une logique paresseuse et mercantile, soit on fait l'impasse sur 11 ans de saga et on peut, au mieux, le trouver fun et décompléxé. Mais voir le pauvre T. Todd cachetonner...