Une famille américaine
aux environs de San Francisco, après l'holocaust nucléaire
: la seule œuvre notable de son auteur et un gros échec
en salles.
Les présentations n'en finissent pas, qui plus est sont
d'une ennuyeuse banalité pour un film déjà
très court. Aucun contexte socio-politique ne nous est
soumis et on tombe des nues.
Cela donne une fin du monde un peu chiche, pour ne pas dire baclée,
certe minimaliste, plus humaine et "réaliste"
mais jamais fun et certainement pas émouvante ou prenante,
le film ne parvenant que trop rarement à nous toucher (la
discussion intime entre la mère et sa fille en fait partie).
Pire : certaine séquence nous laisse tristement de glace
alors qu'elles sont censées nous atteindre de plein fouet...
La vie d'après reste par ailleurs beaucoup trop sage, pauvre
et contemplative, se contentant d'être raconter via les
divers personnages : les scènes de panique, les pillages,
les conséquences physiques induite par la situation ; on
n'en verra seulement le rationnement et la mort. De même
l'exploitation de ce faux suspens autour d'un retour potentiel
du père de famille ne permet pas de donner un sens au scénario.
En fait il manque une bonne demi-heure pour nous plonger dans
l'histoire et nous convaincre. La mise en image pataude n'aidant
guère à se projeter dans le film... cependant la
photo est très justement travaillée.
Aujourd'hui, après avoir vécu une crise un peu semblable,
on sent à quel point l'auteur n'a pas vu juste...
|