Le petit ramoneur.
Nous nous trouvons dans une ville imaginaire enfermée dans
une fumée éternelle qui voile son horizon. Il s'y
trouve un petit ramoneur qui vit dans le souvenir de son père,
rêveur, un bien étrange homme-poubelle avec un coeur
gros comme ça, de mystérieux inquisiteurs en costume
qui font respecter une loi injuste et quelques personnages atypiques
et bien trempés. Et un ciel d'étoiles fantasmées
puisqu'invisibles.
Poupelle of Chimey town peut se targuer d'être
un magnifique anime très coloré, au graphisme différent
de la production nipponne actuelle, avec un crayonné plus
traditionnel et une superbe réalisation.
Une œuvre qui parle de la force de l'amitié, de la
force essentielle de l'espoir, et éventuellement de la
pollution de notre environnement, ainsi que d'une ville tentaculaire
et pleine de secrets façon Métropolis ; la ville
des cheminées en V.O., une cité repliée sur
elle-même ("il n'existe rien à l'extérieur").
La ville aux cheminées est cependant une terrible dictature,
construite sur des bases saines et louables, mais au protectionnisme
devenu intolérable et où des gens meurent pour avoir
fait entendre leur opinion, leurs rêves. Et le scénario
se meut en un drame où le fait de s'ouvrir sur l'extérieur
est devenu un crime. De l'autre côté du ciel
est un film qui se découvre peu à peu, une sublime
métaphore sur l'argent, la pauvreté et, surtout,
la connaissance. Une parabole personnifiée par cet homme
poubelle, sale et malodorant, qui cache de si belles choses.
Un très très beau conte pour toute la famille.
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