Gerald McMORROW

D'un côté un monde parrallèle au style gothique exubérant, bouffé par de multiples religions, hanté par un justicier contraint de bosser pour les autorités. De l'autre des gens comme nous autres, avec leur vie et leurs problèmes. Quatre destins : celui du justicier, celui d'une artiste "suicidaire", celui d'un homme à la recherche de son fils et celui d'un homme courant après un amour d'enfance. Quels sont, quels seront les liens qui les uniront tous ? Voici la question posée par cette oeuvre en forme de film culte raté. Pourquoi ? Parce que le film reste inexplorable, flou au possible et bien trop longtemps pour qu'il puisse nous attirer à lui, pour que la fin apporte autre chose que des questions sans réponses plutôt que des réponses sans questions ! Faut-il interpréter ces histoires de religions ? Le personnage de l'artiste s'intègre-t-elle vraiment dans la thématique des visions (celles de l'amoureux, celle du justicier) ? L'erreur du justicier était-elle compréhensible ? Les personnages secondaires ont-ils un vrai rôle à jouer (la mère, Wormsnake) ? Finalement on n'a plus trop envie d'y réfléchir et notre attente en terme de conclusion sera forcément déçue, on le sait depuis longtemps. Indigeste, assez beau et bien trop ambitieux, une écriture qui n'est pas assez évolutive, veut trop en dire à la fois et une interaction visions / réel pas du tout exploité mais qui aurait mérité de l'être.