Il est indéniable que Besson est toujours un créateur d'images au talent immense. Et il possède encore un sacré nez pour le casting.
Avec Dracula il nous propose une adaptation sage, rarement ennuyeuse car montée très serrée, mais de façon maladroite et qui ne fait absolument pas honneur au roman, l'auteur n'ayant aucunement l'intention de nous surprendre en nous proposant quelque chose de novateur. Pas plus novateur que ses choix vraiment très discutables : les ridicules et cartoonesques gargouilles qui remplacent Renfield, l'histoire ubuesque du parfum en lieu et place du charme mortel (sic !) ; ou même la parodie de Oldman dont il aurait, ici, été bon de se détacher.
Besson oublie qu'il existe une -voir plusieurs- version similaire et, surtout, que le public connaît très -trop- bien l'histoire. Il raconte, à sa façon, joliment, mais ne nous attache pas à cette love story ultime, ni sensuelle, ni sexy, ni touchante et bien trop peu horrifique. Pire : il nous laisse de marbre, quand il ne sombre pas dans la grande gêne. Beau mais vain.
Coppola et consorts ne trembleront pas