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La cité des femmes

Federico FELLINI
(19-20)

Est-ce les visions d’un auteur qui doute de son amour ? Ses fantasmes sexuels et sa bonne conscience qui se chamaillent ? La vision de l’anti-machisme dans la société italienne ? Peu importe en fait, chacun s’expliquera avec soi-même ou se laissera porter par ce flot d’images en constante évolution graphique (la belle diversité des décors qui atteint son paroxysme à la fin ; le travail photo qui s’adapte à merveille) ; la constante évolution du récit (le scénario fait mine de tourner en rond au début mais se fait submerger par une vague de dialogues truculents puis il s'étend, s'extériorise, se libère, se dévoile et atteint le sublime dans le fourmillement de situations, d’idées et de personnages) ; enfin, la constante évolution sonore (la musique colle aux images d’une manière évidente et subtile ; le montage sonore est formidablement travaillé). Et pour unifier le tout il y a ce génial chef d’orchestre fantôme qui ne se montre guère que par petite touche éclectiques mais qui hante à jamais l’une de ces plus belles réussites….Merci Mr Fellini. Une dernière chose en réponse aux questions introductives : une réponse personnelle. Il s’agit sans doute, en regard de la conclusion, de la vision du désir purement mental de tromperie. Sa conscience (le féminisme ou plutôt le refus de la femme inconnue) le ramène sur terre et seul le souvenir du passé lui procure une certaine satisfaction. Par contre la réalité semble prendre pied sur le fantasme… sans conséquence apparente. Ce n’est qu’une tentation.