Forcément, le pitch nous a mis la puce à l'oreille... et promet de beaux dialogues léchés et moults bons mots, une bande-son mi drôle mi mortuaire pour un film entre rires (surtout) et larmes, qui se fiche et se joue des apartés face caméra. Promesses effectivement tenues puisque c'est une régalade pour les oreilles. Bref : vous vous posez, avec un p'tit verre de blanc -pourquoi pas-, et vous vous laissez aller, naviguant sur le flot des mots, les flash-backs, riant de bon coeur devant ces deux monstres d'acteurs, sur la barge de cette truculente hésitation entre l'apologie dyonisienne du vin et la pancarte de prévention pas forcément morale (ben il s'agit quand même du cancer, non ?), les obsessions sexuelles de Blier (peut-être plus assagit, en tous les cas plus posé), le ton forcément décalé pour cette analyse poussée de la vie d'un homme, passionnante analyse des relations humaines, parfois très sensibles ; Blier renait de ses cendres, Blier est bel et bien vivant, Hallelujah ! Même si le film a tendance à se tasser sur la fin...