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Boogeyman

Stephen KAY
(15-16)

L'histoire du croque-mitaine, ou une nouvelle exploration des peurs infantiles liées à la venues de la nuit et à toutes obscurités (placard, dessous de lit...). On a donc un "héros" au lourd trauma, plein d'une vie cauchemardesque -au sens littéral- qui l'empêche d'atteindre le bonheur avec celle qu'il aime. Sur un thème proche de celui de Darkness, le film ne s'embourbe jamais dans une histoire grand-guignolesque de psychokiller, le scénario nous emmène là où le désire, nous fait saliver et sait remarquablement distiller son suspense par des effets discrets et quasiment impalpable, il sait rebondir au bon moment (la venue de la petite fille, l'explication du sujet, le final), se fait absolument malin et nous offre un film vraiment flippant, sans cadavre, effets gore ou spéciaux (presque...) : le grand retour du film d'épouvante en lieu et place d'une mode résolument horrifique ? En tous les cas les effets de surprise nous prennent à la gorge, le réalisateur se soucie du détail et donne véritablement vie à son oeuvre, le montage y est brillamment étudié. On en vient même à sa demander s'il s'agit réellement d'une série B tant elle est maitrisée et génère une pure réussite. Mais on regrettera tout de même un final trop voyant (de producteur ?) bien que tout à fait logique : pour mûrir il faut abandonner la part d'enfance qui nous brime...