Bienvenue au Paradis

Un film en deux parties. Premièrement : Un jeune homme meurt et arrive au Paradis. Deuxièmement : Il tombe amoureux d'une femme qu'il va devoir retrouver sur Terre, sans même savoir qui elle est. Voici dans un premier temps une vision très terre à terre du jardin d'Eden, hyper matérialiste et éloigné autant que peut se faire des récits : on y mange, on dort, on y est artiste ou professeur ; et on y va même à l'école (sic !). Eventuellement on a le pouvoir de se déplacer par la pensée. Un Paradis qui mélange le Dieu unique et une idée biscornue de la réincarnation (les non-nés attendent leur tour là-haut...). Pourquoi pas : il s'agit d'une oeuvre de pure fiction. Sorti de ces considérations -par ailleurs plutôt bien amenées dans le film, comme un ressort à l'aventure, à la découverte-, nous allons assister à une romance pour le moins originale et créative, de la fantasy très innovante et forcément attrayante. La réalisation élégante du très bon A. Rudolph, une photo aussi éclatante qu'immensément variée et la formidable composition de M. Isham aidant. C'est également un film pas si sucré que cela et une métaphore décalée sur l'amour unique et éternel, le hasard et le destin et, finalement, la complexité de la vie (ces divers chemins que l'on emprunte ou pas, le coup de foudre...etc). Une oeuvre touchante, qui sort des sentiers battus : dommage que le scénario reste très désequilibré.