Michael RYMER

Une série, un film, une série (ou plutôt, son pilote)... Est-ce bien raisonnable ? A première vu les FX sont soignés (les robots cyclons), Starbuck est maintenant une femme et Rymer un réalisateur appliqué voir surprenant (le faux plan-séquence du début ; par contre la mise en scène des combats spaciaux est très, très médiocre). Entre Star Wars et Star Trek, il y a une place à prendre : ce téléfilm s'en donne les moyens. C'est crédible (de nombreux détails épaississent l'intrigue, la religion notamment), bien fichu, le scénario est assez inquiétant, il y a un foisonnement de personnages bien écrits et d'histoires qui convergent mystérieusement. Un bon film de geurre intergalactique à forte consonnance psychologique (le peu de moyens aidant...), où quand les créations humainnes se retournent contre eux ; un sujet brûlant et un pic contre la haute technologie. Une oeuvre, que dis-je, un film de guerre, qui rend grâce à l'originel et le surpasse sans peine, étant vécu au plus près, montrant la violence et le sens du sacrifice sans nul besoin de lourds effets. Ajouté à ceci de nombreux sous-thèmes, comme les rapports entre les cylons et les humains, la conscience et la culpabilité, et des intrigues secondaires relevées (qui est l'espion ?) qui pimentent ce beau téléfilm sur la survie de l'espèce humaine et son besoin inhérent de Saint-Graal (ici : la Terre ; ailleurs : le paradis).