La dépression hivernale annoncé par Météo-ciné empêchera-t-elle Arthur de rester un mois sur le point culminant du box-office ? Peu probable : Arthur et les Minimoys de Besson n'avait qu'un seul véritable sujet d'inquiétude, et celui-ci paraissait maitrisé depuis jeudi dernier : Eragon démarrait mal et chutait de 70 % aux USA (!!!). Et pourtant... Faisant la course encore seul en tête, le p'tit Arthur n'a pas fait table (ronde ?) rase dans les salles françaises puisque l'arrivée des vacances correspond à la montée en puissance du peuple dragon ; ses chutes restent tout à fait logique en rapport à son statut de blockbuster. Le verdict semblait sans appel vu des USA : les futures grandes sagas à la Harry Potter, Le seigneur des anneaux ou encore Narnia, celles-la même qui fidélisent un large public dès le départ et l'enferment dans une logique de suite pour quelques années, les spectateurs américains en ont soupé ! Autant ne pas y aller dès le départ afin de dissuader les producteurs... Comment ce fait-il que les spectateurs français, plus pointilleux, fassent "honneur" à Eragon ? Mais ont-ils vraiment le choix ! Manque de grosses sorties aidant, le blockbuster américain se glisse insidieusement à la seconde place, certes à 1 million de lieues de Narnia (1,814 millions de spectateurs en 7 journées), mais avec la chance de pouvoir faire encore parler de lui dans une semaine. Hors de prix (P. Salvadori) tient encore bon malgré de conséquentes chutes. A quelques jours du million de spectateurs, le film garde le cap du tiercé de tête malgré les sorties -qui paraissaient sérieuses vu d'ici- de nouveaux compétiteurs frenchies.
Les films se devant de sortir à Noël ne peuvent-ils qu'être des oeuvres pondues pour un très large public et à connotation fortement anglo-saxonnes ? Les chiffres peu valorisant de Mon meilleur ami, que l'on ne voyait pas si haut sur le territoire, et de Le héros de la famille, avec G. Lanvin, C. Deneuve ou E. Béart, semblent le confirmer même si toutes règles comportent des exceptions (Les soeurs fâchées s'étaient joliment fait remarquer il y a 2 ans). Mon meilleur ami, qui voit le retour de P. Leconte sur un terrain décidément moins bronzé, ne réconcile qu'à moitié le réalisateur et le public local puisque celui-ci renoue avec les démarrages difficiles, ceux de La fille sur le pont (155 000 filles) ou de Rue des plaisir (143 000 castafans), mais en moins pire vues les vacances. Pour sa modeste part, T. Klifa se souviendra que Une vie à t'attendre rameutait 439 000 preneurs en mars 2004 et 865 000 moins d'une vie plus tard mais que tout n'est pas complètement perdu puisque que le Après vous (Salvadori) débarquait avec 267 000 spectateurs à la même période et finissait gaiement à hauteur de 922 000 fauteuils ; mais qui y croit ? Happy feet (George Miller) fonctionne sur la longueur et gagne son billet pour le millième glaçons : 2 place de moins et le plus petit taux d'abstention. Casino Royale de M. Campbell n'est pas en reste et profite des lumières de Noël puisqu'il botte les miches de Déjà vu de Tony Scott et de Les infiltrés de Scorcese avec sont p'tit cran de lâché ; Martie se refait passer devant. De leur côté, Souris City et Azur et Asmar de Michel Ocelot ont tiré à la courte paille pour savoir qui des deux restera dans le Top 10 : A & A a déjà gagner sur la longeur.
Coup de sapin sur le crâne pour Mauvaise foi, de et avec Roschdy Zem, alors que Madame Irma (Didier Bourdon) collapse grave : - 10 positions !!!
Et tout le reste -ou presque- n'est que surprise : la 11ème place de Piccolo, Saxo et Cie, si mal partie mercredi dernier sur Paname mais arrivée en grande pompe (n'exagèrons rien...), toujours loin de son budget mais également loin de la sortie ! Arrivée hivernale de Coast guards (A. Davis -auteur de Dommage collateral : 161 000 arnies en 1 semaine) mais le pov' Kevin Costner devra se faire une raison : à l'heure actuelle les rives de notre Top national sont givrés et il aurait fallu sortir le brise-glace. La seconde surprise nous vient de Franklin et le trésor du lac qui part aussi lentement qu'une tortue et semble définitivement devoir jouer dans la cour des adaptations animés de cartoons TV fatigués, c'est-à-dire loin derrière Bob l'éponge (179 000 crustacés), Pollux (190 000 chiens) et sans parler de la saga des Rugrats ; ni de Piccolo... ça le fâcherait. Je reste sur le fion tant Franklin est un personnage populaire auprès des tout petits... Prête-moi ta main d'Eric Lartigau et Ne le dis à personne (Guillaume Canet) se maintiennent encore et s'offrent une belle lutte finale. Babel, d'A. Inarritu résiste joliment et le 7ème cartoon du Top 20, U, perd très peu. Sept dessins animés de toutes sortes et de tout horizons pour clore une année qui leur fut entièrement dédiée...
Enneigement de Saw 3, The last show de Robert Altman, Le pacte du sang de Renny Harlin, Coeurs (A. Resnais), La flûte enchantée de Branagh et Une vérité qui dérange.
La part de marché des films français sur le top 20 est de 59,81 % (- 7 points).