Brice de Nice nous vient de... Nice ; donc de province. D'où le fait que les provinciaux l'aient -toutes proportions gardées- préféré à Anthony Zimmer, chouchou des parisiens dès sa sortie. Un mois de règne (beaucoup de fatigue), une chute abyssale (- 50 % !) mais le gars tient bon et continue sur sa lancée, comme je l'avais prédit, loin des quatre millions de surfeurs. S'ensuivent 3 nouveautés qui se bouffent le bec, dont 2 dans le top 3 (et ça, c'est des pures mathématiques...) : la faute aux provinciaux et aux vacances achevées, Anthony Zimmer ne séduit pas autant qu'on pouvait l'espérer mais l'emporte sur ses deux concurrents américains, dotés de budgets largement supérieurs. Ca reste une surprise, surtout sur une combinaison de salles moindres que ses poursuivants. Ce sera Bruce Willis que les frenchies préfèreront à Ice Cube (pourtant au niveau musical...) : une bonne opération pour l'acteur, surtout que celui-ci sort d'un Mon voisin le tueur 2 à 32 000 entrées en 1ère semaine !!!. Son réalisateur, Florent Emilio Siri, quant à lui, avait derrière lui l'expérience de Nid de guêpe, soit 149 000 spectateurs sur la même longueur et moins de 400 000 au total ; il a toujours l'espoir de faire mieux. Mais pas bien mieux...
Franchement à la traîne, xXx 2, de Lee Tamahori, sans Vin Diesel, fait moins le fier ; le number one avait débuté sa carrière à 535 000 tickets et l'avait achevé brillamment à 1,240 millions de fans. On sera loin du compte... Très loin. Trois nouveautés et seulement deux places de moins pour Million dollar baby de Clint Eastwood, et ce malgré une forte régression de ces entrées (à peine plus que Brice) ; c'est signe que les films en compétition ont pris une bonne grosse claque. Ce sera pourtant exactement le même tarif pour Mon petit doigt m'a dit de Christian Vincent qui, s'il veut devenir membre du club des millionnaires de l'année 2005, devra perdre moins de terrain ou assurer sur la longueur. Il fallait donc un perdant, un film qui se vautre grave... et c'est pas celui qui en avait le plus besoin : L'empire des loups se fait éventrer de 5 positions et claque 67 % de ses spectateurs en seconde semaine ; on annonçait déjà un insuccès caractérisé, mais cette fois c'est carrément un bide retentissant ! Déjà à mille lieues de son fastueux budget (avec des recettes estimées à moins de 4 millions d'euros), on ne parle dorénavant plus du million d'entrées de Le Baiser mortel du dragon. C'est guère plus gai du côté de Robot, que l'on ne classait pas non plus dans le camp des francs succès ; à cause de ses 60 % de chute le voilà qui perd presque de vue sa dernière gloire : le million de fans ! Encore des chutes similaires sur les deux semaines suivantes et la réalité dépassera la fiction... De toutes façons Vaillant s'en fiche royalement puisqu'avec des pertes sensiblement identiques le film a atteint sans trop de mal le même objectif et grille définitivement son opposant direct. Dans tout ce brouhaha de chutes incisives, et malgré des entrées presque décevantes par rapport aux prédictions (vacances achevées, public parisien un brin plus "intello" ; et ce n'est ni une qualité ni un défaut), Michel Deville et son Un fil à la patte surpasse son dernier film, Un monde presque paisible, qui était lancé par seulement 42 000 paires d'yeux ; un retour en force ?
Sortie têtes basses de Winnie et l'éfélant (- 60 %, comme les copains !), de Man to man de Régis Wargnier (qui perd 5 places et 65 % d'entrées), de Garden state (et ses presque honorable - 56 %) et de Hitch (Will Smith et Andy Tennant), avalé par la rentrée d'une bonne partie des français : - 62 % ; un vrai festival de chutes en folie !
Puisqu'il n'y a aucun nouveau film capable d'atteindre les 18 000 entrées (et notamment le Trois couples en quète d'orage de Jacques Otmezguine), continuons avec nos anciens : 60 et 50 % sont les baisses respectives de Tout pour plaire et De battre mon coeur s'est arrêté ( Jacques Audiard), qui ne pourra plus rejoindre le club des millionnaires. Va, vis et deviens (Radu Mikaileanu -Train de vie) réussi le miracle de ne perdre que 37 % de curieux, ce qui fait qu'il ne se projette que d'une place en arrière. Le cercle 2 et L'antidote auront tout les deux le bonnet d'âne cette semaine: - 73 % ; le premier ne connaitra que la carrière d'une séquelle, le second aura remboursé que 5,5 millions d'euros sur les 14 qu'en compte son budget. Maigre. Ray s'accroche une nouvelle fois au top, ne connaissant que 48 % de baisse et trois positions de moins ; ça fait 10 semaines qu'il est présent.
Dans tes rêves ne peut pas en dire autant, ni les 3 échappés.
La part de marché des films français atteint les 53,0 % (- 6 points) cette semaine. C'est la dernière fois avant longtemps que, sur l'année, elle augmente...